Le cimetière : gardien de notre histoire locale !
Une idée qui germe...
Nous sommes à l’automne 2020. Le début de l’année scolaire est entamé en pleine pandémie. On parle de bulle classe, de limiter les contacts, plus de sorties scolaires autorisées, de classes hybrides, de virtuel...Tout en étant des « acteurs dans un moment historique », nos cours d’histoire en prennent pour leur rhume. Aux Samares, nos milieux sont généralement défavorisés, ce qui constitue un défi quotidien pour les enseignants de chez nous.
Depuis longtemps, l’enseignement de l’histoire au 2e cycle semble souvent loin des préoccupations de nos élèves et nous constatons une certaine difficulté pour eux à bien comprendre les notions et les concepts qui doivent être abordés dans le programme d’histoire du Québec et du Canada. En 2014, j’enseignais en 3e et 4e secondaire et constatant les difficultés de mes élèves, j’avais décidé de mettre en place un rallye historique à Lavaltrie (berceau de la Chasse-Galerie).
Tous les élèves circulaient pendant une journée, à la rencontre de personnages historiques qui leur « racontaient » des événements historiques, avant de leur lancer un défi dans lequel ils devaient transférer leur connaissance dans la réalisation d’une tâche spécifique.
Par exemple, à la bibliothèque municipale, Joseph Guibord, bibliothécaire de l’Institut canadien de Montréal, et Mgr Bourget, l’évêque de Montréal, (rien de moins !) les attendaient pour raconter l’histoire de l’Institut canadien en mettant bien en évidence la différence de leur opinion. Pendant que M. Guibord parlait des bienfaits de rendre les ouvrages littéraires accessibles à tous, de son côté, Mgr Bourget leur expliquait ce qu’était « l’Index » et ses supposés « bienfaits » qui devait en résulter.
Par la suite, les élèves étaient placés devant une quinzaine de livres contemporains et devaient se poser la question suivante : quels ouvrages auraient été interdits si l’Index était encore en vigueur ? Une fois l’exercice réalisé, les élèves devaient se questionner sur l’impact de cette pratique dans la culture. Un riche exercice qui a rendu très clair et très explicite la raison d’être de l’Institut canadien.
Bref, ce rallye m’a permis de remarquer que c’est le fait d’être sur le terrain, d’être actif, de questionner les milieux et les personnages et de vivre un défi en lien avec les notions du cours d’histoire qui permettaient vraiment à mes élèves de se les approprier. Cette année-là, les résultats de mes élèves ont fait un bond spectaculaire à la hausse. Vivre l’histoire, leur permettait de mieux la comprendre.
Déjà depuis un moment, je caressais l’envie de travailler le potentiel historique des cimetières. De plus, je savais qu’un de mes collègues AVSEC (animateur de vie spirituelle et communautaire), Ernesto Castro, passionné d’histoire comme moi, souhaitait aussi travailler le côté « identitaire » de ce lieu. J’avais autour de moi des enseignants engagés et inspirants qui aiment faire des projets audacieux et qui ne demandaient qu’à sortir du brouillard covideux. Je savais aussi que le patrimoine de Joliette est riche et que ma ville est un terreau fertile de partenaires de toutes sortes. Voilà! La table est mise pour le projet « le cimetière : gardien de notre histoire locale ! »
La COVID-19 nous obligeant à être plus créatifs, je cherchais à élaborer un projet extérieur, permettant aux élèves de respecter les consignes de sécurité de la Santé publique et me permettant de leur montrer que l’histoire qu’on raconte dans les manuels, s’est aussi déroulée chez nous, par le biais d’acteurs locaux. Il s’agissait d’amener les élèves de 3e et 4e secondaire, à faire une immersion dans notre histoire locale.
L’histoire peut parfois être enseignée de façon statique et théorique et c’est notre devoir de la rendre dynamique, stimulante et « vivante » pour les élèves. Toutefois, vu les conditions, il fut impossible de rassembler des acteurs et des historiens sur le terrain. L’activité doit donc se faire de façon autonome. Il est décidé que nous procéderons par capsules enregistrées. C’est donc ironiquement l’exploration d’un cimetière qui nous permettra de rendre « vivante » l’histoire.
Le projet prend forme
L’objectif du projet pédagogique est d’amener les élèves à parcourir le cimetière, qu’ils recherchent des emplacements à l’aide d’une carte, et qu’à l’aide d’un appareil numérique, ils écoutent des capsules vidéo qui leur racontent notre histoire. Nous souhaitons aussi qu’ils se questionnent pour développer leur compréhension de certains aspects de l’histoire. Nos intentions pédagogiques s’appliquent sur 4 niveaux :
Niveau historique :
- Comprendre que l’histoire enseignée n’est pas seulement dans les livres, mais qu’elle s’est aussi déroulée à l’échelle locale.
- Apprendre comment nos personnalités locales ont aussi joué un rôle dans l’histoire.
Niveau géographique :
- Apprendre à se repérer avec une carte.
- Développer les compétences de lecture de carte.
- Utiliser la rose des vents.
- Vivre une expérience pédagogique hors classe (sur le terrain).
Niveau pédagogique :
- Analyser des documents (vidéos, photos, monuments, épitaphes, etc.).
- Travailler les aspects de société en les associant à du contenu.
- Découvrir d’une façon différente le contenu du programme d’histoire du 2e cycle.
- Répondre à des questions de type « opérations intellectuelles » ou « pensée historique ».
- Utiliser les compétences numériques dans notre enseignement.
Niveau identitaire :
- Démystifier le lieu qu’est le cimetière.
- Se questionner sur ses origines, sur les traces qu’on veut laisser et sur la place dans l’histoire ?
- Comprendre que le cimetière, lieu de mémoire, est aussi porteur de nombreuses informations sur l’histoire.
Le parcours du combattant : la recherche !
Nos intentions étant claires, il fallait maintenant se donner les moyens de les atteindre. Sans la collaboration précieuse de Jean-Claude De Guire, de la Société d’histoire de Joliette, rien n’aurait été possible. Nous étions à l’aube d’un travail de moine qui durerait presque un an. Dans un premier temps, j’avais sélectionné tous les points du programme qui me semblaient pertinents d’aborder.
Avions-nous des informations sur l’immigration à travers les années? Sur le travail des femmes en usine? Sur le développement économique, sur les révolutions industrielles, sur les patriotes, sur le passage de la seigneurie à la ville? Avions-nous des soldats ? Avions-nous des morts de la grippe espagnole ? Bref, plus de 75 thèmes ont été sélectionnés et soumis à la Société d’histoire de Joliette qui de son côté est partie à la recherche d’informations sur ces thèmes.
Évidemment, M. De Guire regorgeait aussi d’histoires fabuleuses ou d’anecdotes savoureuses sur notre la ville de Joliette. Difficile de ne pas les inclure même si elles nous détournent du programme. Voilà comment d’autres thèmes se sont imposés par eux-mêmes, par exemple, comment aurions-nous pu taire le fait que la mafia a déjà commandité l’incendie d’un hôtel de Joliette, mais que le responsable de l’incendie s’est trompé d’adresse et a fait flamber un bâtiment à quelques pas de là, pour revenir, quelques jours plus tard, avec la bonne adresse et incendier l’hôtel en question.
C’est ainsi, tout naturellement, que ce sont ajoutés et éliminés des thèmes. En effets, certains sujets ne disposaient pas de suffisamment d’informations pour pouvoir en faire des capsules.
Maintenant armés de nos sujets, la prochaine étape serait la plus difficile : il nous fallait trouver les noms des gens, mais surtout, leur emplacement au cimetière. OUF ! Pas facile! La société d’histoire nous a fourni une liste des noms à trouver et c’est la Société de Généalogie de Joliette ainsi que le gérant du cimetière qui se sont mis à éplucher les dossiers afin de savoir « QUI » de tous ces noms, étaient réellement enterré dans notre cimetière, et « OÙ » étaient-ils? Beaucoup plus difficile qu’il ne le semblait, nous avons arpenté des kilomètres en cherchant des noms et des emplacements : « Hourra! J’ai trouvé Hervé Desrosiers... Zut, il y a aussi un H. Desrosiers, un avec une femme, l’autre pas... découragement! »
Vite, on retourne à nos recherches! Finalement, ce n’est ni un ni l’autre, les dates ne correspondent pas... Le cimetière ayant été déplacé, certaines dépouilles moins bien relocalisées, bref, de beaux défis! C’est à cette étape que nous avons perdu le plus de sujets, ne pouvant pas associer une dépouille et sa localisation à un thème. Nous avons dû mettre une croix, entre autres, sur le thème de la présence autochtone sur notre territoire, et ce, avec regret et déception.
Le rassemblement du village !
Ce minutieux travail accompli, nous avions des thèmes et des anecdotes qui y étaient associés, ainsi que des noms d’acteurs de notre histoire et des emplacements de tombes au cimetière. Il nous restait à trouver ceux qui accepteraient de se prêter au jeu de l’enregistrement des capsules, mes complices de toujours, mes collègues enseignants. C’est ainsi qu’une invitation leur fut lancée.
La réponse et l’enthousiasme de mes enseignants sont sans égal. La richesse du projet est sans aucun doute due aux personnes qui se sont engagées à le rendre possible. Neuf des dix écoles secondaires du territoire ont été représentées. L’invitation qui s’adressait au départ aux enseignants du 2e cycle s’est vite répandue. Je me suis mise à recevoir des offres d’enseignants du premier cycle qui souhaitaient aussi participer.
De plus, en parlant du projet, nous nous sommes rendu compte que de nombreux partenaires avaient envie de participer, c’est ainsi que 12 partenaires se sont joints à nous pour les enregistrements :
- Jean-Claude De Guire, Président et archiviste de la Société d’histoire de Lanaudière a enregistré la capsule sur l’art funéraire.
- Véronique Hivon, ancienne députée du Parti québécois dans la circonscription de Joliette a enregistré la capsule sur Clémentine Roch, une femme qui se démarque.
- Gabriel Ste-Marie, Député du Bloc québécois pour la circonscription de Joliette a enregistré la capsule sur un l’Abbé Gravel qui a milité pour l’avortement.
- Yves Perron, Député du Bloc québécois pour la circonscription Berthier-Maskinongé, mais aussi ancien enseignant d’histoire à l’école secondaire de l’Érablière dans notre CSS, a enregistré la capsule sur les rites funéraires au Québec.
- Mgr Louis Corriveau, Évêque de Joliette a enregistré la capsule « Qu’est-ce qu’un cimetière? »
- Pierre-Luc Bellerose, à ce moment-là Directeur général du Centre régional universitaire de Lanaudière et maintenant maire de Joliette a enregistré la capsule sur Jean-Baptiste Fontaine.
- Alain Sylvestre, représentant des Salons funéraires Lachance et d’Azur, cimetière écologique a enregistré les capsules sur le cimetière écologique et sur les vestiges du cimetière protestant.
- Nicolas Perreault, conférencier invité pour l’Association forestière de Lanaudière (AFL) a enregistré la capsule sur le développement industriel de Joliette.
- André Nadeau, journaliste retraité, a enregistré la capsule sur l’évolution des médias.
- Philippe Jetté, intervenant en traditions vivantes, a enregistré nos capsules d’introduction et de conclusion.
Un échantillon de nos dignitaires dont, Véronique Hivon ancienne députée du PQ dans Joliette, Gabriel Ste-Marie Député du Bloc québécois dans Joliette, Yves Perron : Député du Bloc québécois dans Berthier-Maskinongé, Mgr Corriveau, André Nadeau (anciens journalistes), ainsi que 3 enseignantes (Josée Allard, Stéphanie Jahandiez, Philippe Vallée)
L’énumération de tous ces noms me rappelle le proverbe africain qui dit « Il faut tout un village pour élever un enfant ». Ce projet est un parfait exemple d’une communauté qui s’est rassemblée pour faire naître un projet exceptionnel qui aidera certainement nos élèves à apprendre, à comprendre et à se questionner. On peut dire que le « village » était au rendez-vous ! Merci à tous !
C’est au début du mois de mai 2021 que nous commençons le tournage de nos capsules. Un marathon digne d’Hollywood se met en branle au cimetière de Joliette. En deux blocs de tournage sur deux jours, les 55 capsules seront tournées dans un froid sibérien (pour le mois de mai). C’est aux grands vents, entre deux bourrasques de pluie (limite neige) que nous avons tourné. L’engagement est au rendez-vous. Les « acteurs » arrivent tous plus ou moins préparés. Certains ont appris leur texte par cœur, et d’autres se sont fait de petits (ou de grands!) aide-mémoires.
Le terrain... un lieu riche à exploiter
Filmer sur le terrain nous permet de réfléchir à des informations qui nous viennent de l’environnement et qui n’étaient pas prévues. C’est ainsi que notre capsule sur l’arrivée de l’électricité prendra un tout autre tournant lorsque nous constaterons le double monument funéraire d’Arthur Normand. En effet, le premier monument est réservé à M. Normand et son épouse, mais juste à côté, on retrouve une 2e pierre sur laquelle nous retrouvons un monument avec les 8 enfants de la famille soit, mortnés, soit décédés très jeune. Impossible de passer ce détail sous silence.
Tout le monde qui se trouve devant ce monument a inévitablement des questions. Pourquoi tant d’enfants? Pourquoi les enfants meurent si jeunes? Voilà exactement ce que nous voulons avoir comme impact avec un tel projet. Ces questions qui émergent et nous rappellent le fonctionnement de la pensée historique, permettent aux élèves de questionner leur environnement, d’émettre des hypothèses et suscitent suffisamment de curiosité pour qu’ils poussent un peu les recherches. C’est ainsi qu’ils font des liens avec les infrastructures sanitaires de l’époque, les taux de mortalités infantiles, etc.
Les élèves développent des réflexes d’observateurs, j’ose dire qu’ils développent l’œil de l’historien. Ils se rendent compte que l’âge des morts et la date peuvent nous donner des indices. Que certaines personnes laissent des traces de leur vie sur leur épitaphe. (Par exemple une femme qui a écrit qu’elle était fière d’être une artiste dont les œuvres avaient été exposées à expo 67.)
Que des symboles peuvent nous fournir des informations sur le métier des gens (certaines croix pour les soldats, d’autres types de croix pour les religieux, etc.). Leurs observations permettent aussi de tirer des conclusions en lien avec la forme des monuments ou leurs emplacements dans le cimetière. À ce sujet, il est fort intéressant d’apprendre que notre cimetière a été déménagé au milieu des années 1800. Fait rare à cette époque, il n’est pas directement à côté d’une église ou de notre cathédrale.
C’est pourquoi lors du « déménagement » les familles les plus riches ont payé de petites fortunes pour avoir les emplacements les plus « près » de la Cathédrale de Joliette, c’est-à-dire la partie Nord-est du cimetière. Pourtant, cette section du nouveau cimetière était un ancien dépotoir où l’on enfouissait les déchets. Ironie du sort, les plus fortunés se sont retrouvés enterrés sur d’anciens déchets, tandis que les plus pauvres, dans de la bonne terre.
Même dans la mort, certains individus font preuve d’humour. Ainsi, dans leur parcours, les élèves ont droit à une question bonus. On encercle une section du plan du cimetière et on demande aux élèves de trouver « l’individu qui a fait preuve d’humour dans la mort ». L’humour étant parfois subtil et ironique, peu d’élèves trouvent le monument en question sur lequel il est inscrit, et je cite : « Je vous l’avais bien dit que j’étais malade ». Il se trouve que ce message, disons, ponctué d’humour noir et de sarcasme, s’adressant probablement à de la famille ou des amis, laissant les élèves sans mots. La plupart d’entre eux ne trouvent vraiment rien de drôle là-dedans.
Être sur le terrain permet aussi aux élèves de faire des déductions intéressantes. Par exemple, nous avons un très grand cimetière catholique et juste en face, de l’autre côté de la rue, se trouve un autre cimetière nettement plus petit. Anciennement, ce cimetière était de confession protestante. Nous y retrouvons, entre autres, les traces des grands fondateurs des villes à consonance anglophone autour de Joliette, telles la famille Crabtree, ou encore des traces de la famille Vessot, qui ont joué un grand rôle dans le développement industriel de Joliette.
D’ailleurs un des membres les plus célèbres de la famille Vessot, Samuel, était un inventeur de génie dont la « machine à moudre Champion », qu’on surnommait en anglais la « champion feed mill » gagnera de nombreux prix en raflant la médaille d’argent à l’exposition agricole de Paris en 1900.1
On y voit aussi d’autres types de traces de la culture protestante, par exemple, le fait que les hommes d’Église soient nommés « révérend ». Dans les faits, le cimetière protestant malgré le fait qu’il hébergeait de nombreuses personnalités importantes a pratiquement été abandonné pendant de nombreuses années. En 2018, Denis Lachance, du Complexe funéraire Lachance, acquiert ce lieu de sépulture pour le transformer en cimetière écologique.2
Le site historique reprend alors de la valeur. M. Lachance raconte candidement qu’au moment de son achat, il a promis aux « morts » de ne pas les laisser sombrer dans l’oubli et de redonner toute la valeur à leur lieu de repos. M. Lachance n’a jamais rompu sa promesse puisque le cimetière écologique comprend encore les anciens monuments protestants qui cohabitent avec les 4 nouvelles sections du cimetière. Il a aussi exposé un authentique corbillard ancien qui orne l’entrée du cimetière.
Que de riches informations pour nos élèves. Tout d’abord, ils peuvent en déduire que Joliette n’était pas la ville d’une seule confession. Ils peuvent aussi conclure, en raison de la grandeur des deux cimetières, que la communauté catholique était de loin plus nombreuse que la communauté protestante. Ils peuvent aussi clairement conclure que même dans la mort, la cohabitation des deux confessions ne semblait pas simple, puisque les gens ne peuvent être enterrés dans un seul et même endroit. De plus, l’appellation cimetière écologique éveille la curiosité des jeunes et en indique long sur l’ère dans laquelle nous nous trouvons.
Quels sont les bienfaits d’un cimetière écologique? Quelle différence fait cela dans l’environnement ? Comment interfèrent les inhumations justement avec l’environnement. J’ajoute qu’avec la présence d’un columbarium juste à côté du cimetière catholique, quoique la pensée puisse sembler un peu morbide, nombreux sont les jeunes, qui tout bonnement se sont questionnés sur la façon de disposer des corps après leur mort, n’étant pas conscient avant leur visite, de la panoplie de choix qui s’offrent.
Finalement, il serait impossible de mener un tel projet à terme sans la participation financière de Pierre-Luc Bellerose, Directeur général du Centre régional universitaire de Lanaudière, qui a rendu possible l’achat des cartes micros SD. Soulignons aussi l’apport financier de Gabriel Ste-Marie, Député du Bloc québécois pour la circonscription de Joliette, qui nous a permis d’offrir collations et cafés aux participants en ces deux très froides journées de tournage.
Finalement, il faut remercier notre Centre de services scolaire qui a permis la libération de tous les enseignants pour les tournages, ainsi que le prêt de Michel Tremblay, notre conseiller pédagogique responsable du tournage et du montage des capsules vidéo.
Mémoire collective...
L’enseignement de l’histoire et la valorisation du patrimoine sont des défis qui appartiennent à tous. La mémoire de la collectivité est une richesse précieuse et il faut la transmettre aux jeunes générations qui seront, à leur tour un jour, les porteurs de nos souvenirs. Je crois fermement qu’une collaboration entre différents partenaires du milieu est essentielle et nous permet de rendre cette mission possible et de lui donner encore plus de valeur.
Ce projet pédagogique motivant pour les élèves et tellement enrichissant pour la communauté, fut certainement un rayon de soleil dans une année pandémique assez morose. Nous sommes heureux de constater qu’avec les années, il devient de plus en plus populaire. Nous croyons fermement, qu’au fil des années, ce projet aidera à faire comprendre à plusieurs cohortes d’élèves, que l’histoire que l’on apprend dans les livres, c’est aussi la nôtre, et qu’elle s’est déroulée chez nous : que l’histoire, c’est nous!
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Cet article fait partie d’une série d’histoires parues initialement dans le magazine Traces de la Société des professeurs d’histoire du Québec (SPHQ).