Sifflet d’usine
Le Québec s’industrialise au 19e siècle. À la faveur de ressources naturelles abondantes, d’attirants marchés disponibles ou potentiels, d’innovations technologiques et d’une barrière tarifaire avantageuse, de riches industriels, souvent canadiens-anglais ou américains, construisent des usines. Textiles, pâtes et papiers, fer et acier, tabac, vêtements et produits du bois ne sont que quelques exemples des industries implantées au Québec. Le sifflet d’usine qui appelait les travailleurs à l’usine Montreal Cotton de Salaberry-de-Valleyfield n’était qu’un de ceux qui résonnaient chaque jour à travers le Québec. Un parmi des centaines.
Les propriétaires d’entreprises manufacturières trouvent une main-d’oeuvre abondante et bon marché dans les Canadiens français – hommes, femmes et enfants. Les cadres et techniciens, eux, sont généralement issus de l’immigration britannique, et ont souvent déjà travaillé dans des usines similaires sur le vieux continent. Plusieurs ouvriers non qualifiés sont également anglophones, d’origines anglaise, écossaise ou irlandaise.
Les conditions de travail dans les usines au tournant du 20e siècle étaient pénibles : quarts de 12 heures ou plus, semaines de six jours, machines dangereuses, aucune pause, chaleur et humidité constantes, salaires peu élevés. Ces facteurs entraînent la naissance et la montée en force du mouvement ouvrier – et la réponse parfois violente des employeurs.
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