Bouteille de bière
Dès l’époque de la Nouvelle-France, la bière trouve sa place sur la table des Canadiens français, spécialement des milieux populaires. Entre la fondation de Québec et la Conquête, une dizaine de brasseurs professionnels fournissent la colonie, et de nombreux habitants produisent leur propre breuvage. À l’époque, cependant, la bière est consommée faute de vin et de liqueurs fortes.
Après la Conquête, la situation change peu, hormis l’importation plus fréquente de bières britanniques. Ce n’est qu’avec l’industrialisation du brassage, au début du 19e siècle, que la production canadienne prend son envol.
Les grandes brasseries — Molson, Dawes et Dow par exemple — sont dirigées par des Canadiens anglais, jusqu’à la fondation de Frontenac par Joseph Beaubien en 1913, la première brasserie canadienne-française. Se qualifiant de « Brasserie du peuple », Frontenac cible les habitants du quartier ouvrier voisin du Mile End. L’entreprise intègre la National Breweries en 1926, puis la Canadian Breweries en 1951, qui discontinue alors la marque.
Dès 1919, toutes les provinces canadiennes votent par plébiscite en faveur de la prohibition, sauf le Québec, qui la rejette à plus de 75 %. Si 90 % des villes québécoises interdisent tout de même l’alcool, celles qui l’autorisent, comme Montréal, deviennent des destinations prisées.
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