Les finalistes de l’édition de 2024 du Prix d'histoire du Gouverneur général pour l'excellence en enseignement sont annoncés

Des enseignants canadiens sont reconnus pour leur travail exceptionnel dans le domaine de l'enseignement de l'histoire canadienne.
Mis en ligne le 28 août 2024

La Société Histoire Canada a le plaisir d'annoncer la liste des finalistes du Prix d'histoire du Gouverneur général pour l'excellence en enseignement. Ces finalistes ont su se démarquer entre autres grâce à leurs pratiques exemplaires de l’enseignement de l'histoire canadienne, notamment en créant des expériences d'apprentissage originales, en encourageant la recherche historique et l’utilisation de la pensée critique, en intégrant les concepts de la pensée historique, en plus de tenir compte, dans plusieurs cas, du point de vue et de la réalité des Premières Nations.

Créé en 1996, le prix rend hommage à six enseignants — ou équipes d’enseignants — pour leurs approches novatrices à concevoir l'enseignement de l'histoire canadienne. Les lauréats seront annoncés à l'automne.

Félicitations aux finalistes de cette année !

PRENEZ NOTE : LES MISES EN CANDIDATURE SONT ACCEPTÉES TOUT au long de L'ANNÉE ! SI VOUS CONNAISSEZ UNE ENSEIGNANTE OU UN ENSEIGNANT D'EXCEPTION, PROPOSEZ SA CANDIDATURE DÈS AUJOURD'HUI !



Enseigner l'histoire canadienne : Félicitations aux enseignants-finalistes du Prix d'histoire du Gou

Dans cette série de balados, la Société Histoire Canada s'est entretenue avec les finalistes francophones de 2024 du Prix d'histoire du Gouverneur général pour l'excellence en enseignement.

Pierre-Rock Archambault

Académie Lafontaine, Saint-Jérôme, Québec

Ce projet se réalise en deux parties distinctes. D'abord, des élèves écrivent des articles sur l'histoire de leur cour d'école en grand réaménagement en interrogeant le personnel, en explorant des archives visuelles et en analysant les plans de la nouvelle cour. Ensuite, les élèves participent au Projet Photo Poésie, où ils photographient la cour et composent un poème relié à leur cliché en s’inspirant de la poésie de la jeunesse innue. Ils créent ainsi une archive de leur environnement scolaire, offrant une perspective unique du passé, du présent et du futur de leur école. Leur travail est diffusé tant sur le web que sur les murs de l'école, offrant à toute la communauté l'occasion de découvrir et d'estimer leur exploration de l'histoire de leur cour.

Alma Bernier

Isaac Brock, Winnipeg, Manitoba

Boozhoo Aaniin, Waabibineshii Ikwe dizhinikaaz, mahkwa doodem, Miimiiwziibiing doonjii. Bonjour, je m’appelle Grey Thunderbird, femme du clan de l’ours, et je viens de Berens River, au Manitoba, sur le territoire du Traité no 5. Mon nom anglais est Orlene Alma Bernier et je vis à Winnipeg, au Manitoba. L’inspiration pour mon projet repose sur les 94 appels à l’action et mon approche de l’enseignement de l’histoire est axée sur le point de vue autochtone. L’objectif de ce projet était de permettre à mes élèves autochtones de déterminer qui ils sont, d’où ils viennent et comment leur histoire continue d’influencer leur vie. Pour ce faire, nous avons étudié les traités, les pensionnats et l’élection du « premier » premier ministre autochtone du Manitoba. Ma responsabilité est d’enseigner la vérité et la langue à nos jeunes pour qu’ils brisent les chaînes qui ont empêché les peuples autochtones de connaître leur véritable valeur et leur identité. En tant que grand-mère, je transmets mes connaissances et ma langue, car c’est mon droit et mon devoir d’enseigner à nos enfants ce qui a toujours été fait depuis des siècles. Miigwech.

Jo Anne Broders

Smallwood Academy, Gambo, Terre-Neuve-et-Labrador

Ce projet a été mené par des élèves de huitième année de la classe de Jo Anne Broders; ces derniers ont collaboré avec le chef Mi’sel Joe de la Première Nation de Miawpukek et Fred Jeans du comité du patrimoine de Gambo pour rendre visible et commémorer l’histoire de treize personnes enterrées dans un cimetière mi’kmaq. Avant le projet, il n’y avait pas de marqueurs visibles indiquant l’endroit où avaient été enterrées ces personnes dans le cimetière et la date de leur décès. Les élèves ont mené de nombreuses recherches sur l’histoire des Mi’kmaq dans leur communauté. Ils ont créé des arbres généalogiques, des poèmes, des œuvres d’art murales, des textes et des panneaux d’affichage pour raconter ce qu’ils ont appris. À l’issue du projet et grâce à cette collaboration, des panneaux ont été installés pour présenter l’histoire de Madeline Joe et de sa famille élargie, avec noms, photos, dates de naissance et dates de décès. Pour conclure leur apprentissage, une assemblée a également été organisée dans la communauté en l’honneur des Mi’kmaq qui reposaient là. Il s’agit d’un projet très émouvant qui a permis de se souvenir des Mi’kmaq et de leur précieuse contribution à l’histoire locale de Gambo, à Terre-Neuve-et-Labrador.

Véronique Corbeil

École Saint-Joseph, Sainte-Adèle, Québec

Que diriez-vous de conscientiser les jeunes apprenants à l’importance de prendre soin de l’environnement, et ce, en devenant des prospecteurs écolos ? Par le biais du journal intime d’un chercheur d’or, les élèves découvrent cet événement historique. Intégrant un volet autochtone, ce projet interdisciplinaire et pleinement authentique a permis aux élèves du 3e cycle de construire, par la suite, un site minier (maquette) en suivant les étapes d’exploitation minière. Ces jeunes apprenants ont compris non seulement l’utilité de ces minéraux dans la vie quotidienne, mais aussi le désastre écologique provoqué par l’extraction. Pour terminer, chaque équipe a dû remettre son plan de restauration du territoire à son état naturel tout en respectant les lois ministérielles canadiennes.

LouAnn Davis

St. Michael's Elementary School, Stephenville Crossing, Terre-Neuve-et-Labrador

Le projet de LouAnn Davis s’est déroulé dans le cadre du programme de musique. L’école compte un fort pourcentage d’enfants d’origine autochtone, et il est important qu’ils aient la possibilité de découvrir cette culture, possibilité qui a été refusée à leurs parents et grands-parents. Dans le cadre de ce projet, les élèves de la chorale ont appris la chanson « Blackbird » des Beatles, qui a été traduite en micmac, ainsi que la chanson « Seeds » de l’artiste autochtone Julian Taylor. La chanson « Seeds » parle des pensionnats et de la résilience des peuples autochtones. LouAnn Davis et les autres enseignants du primaire ont utilisé ces chansons comme prétexte pour réfléchir aux pensionnats, à leur culture et à leur langue mi’kmaq, mais également à l’importance de restaurer cette culture et cette langue au sein de l’école et de la communauté.

Alysa Ferguson

Juniper School, Thompson, Manitoba

Le plan Truth and ReconciliACTION de l’assise territoriale de Juniper est une initiative inclusive d’Alysa Ferguson qui réunit des élèves autochtones et non autochtones, des gardiens du savoir, des aînés, des membres de la communauté, des organisations et des représentants du district scolaire de Mystery Lake. Ensemble, ils ont pris part à des expériences d’apprentissage authentiques ancrées dans une approche concrète. L’objectif principal du programme était de rendre les élèves fiers de leurs traditions, d’approfondir leurs connaissances et de renforcer le sentiment d’appartenance au sein de notre communauté scolaire sur le territoire du traité no 5. Suivant la roue de médecine autochtone, le programme alignait les activités sur les saisons, laissant place à des ajustements en fonction des questions, de la curiosité et des intérêts des élèves. Grâce à cette approche, les élèves ont exploré l’histoire et les vérités du Canada, dans un objectif de compréhension, de guérison et de développement personnel, afin de devenir les acteurs de changement d’aujourd’hui et de demain.

Julie Gaudreault

École Panet, Sainte-Béatrix, Québec

Dans le cadre de ce projet, le personnage historique de Louis Cyr a servi de fil conducteur et a su capter l’intérêt des élèves. Afin de répondre à cette grande question, Louis Cyr était-il un homme de son époque, les élèves ont travaillé en équipes en consultant des sources primaires et secondaires tant en classe qu’à la Maison Louis-Cyr. Des objets d’époque, photographies, publications dans les journaux, manuels d’histoire, visioconférence sur l’industrialisation, questions soumises à un historien ne sont que des exemples des sources analysées tout au long de ce projet d’une durée de trois mois. Chaque équipe a eu à se questionner sur un aspect différent de la société québécoise vers 1905 pour comparer la vie de Louis Cyr à celle de ses contemporains. Durant le projet, les élèves ont visité la Maison Louis-Cyr à deux reprises. Lors de la deuxième journée, ils ont accueilli leurs parents et amis et ont fait part de leurs découvertes historiques à la Maison Louis-Cyr en étant les guides dans le musée. C’est avec les yeux brillants et remplis de fierté, tout en dégustant des bouchées préparées par certains élèves ayant exploré le métier d’un jour de cuisinier, que s’est terminé le projet !

Ben Gross et Dan Kunanec

Don Mills Collegiate Institute, Toronto, Ontario

Ben Gross et Dan Kunanec ont réussi à tisser des liens entre un cours sur l’histoire mondiale et un cours d’hôtellerie et de tourisme. En ancrant l’apprentissage dans l’histoire de l’alimentation, les élèves ont étudié la vie des Ashkénazes et des Séfarades en Europe et la façon dont cette histoire s’est transmise au Canada avec les survivants de l’Holocauste. Après des semaines de préparation, les classes se sont réunies pour une journée de cuisine avec Pinchas Gutter, survivant de l’Holocauste. Les élèves ont préparé du tcholent, du pain challah et du kugel avec Pinchas en utilisant un four à bois. Les échanges ont porté sur les souvenirs que conservait Pinchas de la nourriture en Pologne lorsqu’il était un jeune garçon et sur ses expériences de changement et d’adaptation lorsqu’il est arrivé au Canada. Les élèves ont créé un site web documentant leur apprentissage et reconnaissant les liens profonds entre cette expérience et les expériences de leurs propres familles.

Heather Howell

M. M. Robinson High School, Burlington, Ontario

La Heritage Garden Initiative (initiative des jardins du patrimoine) est un projet réalisé en collaboration avec les musées de Burlington et le cours d’horticulture thérapeutique de Heather Howell proposé dans le cadre du programme Community Pathways de la M. M. Robinson High School. Les élèves sont inscrits à un programme d’études alternatif en raison de leurs déficiences développementales et physiques. Dans le cadre de ce projet, les élèves découvrent l’importance de l’histoire de l’horticulture à Burlington, tout en effectuant des travaux de jardinage sur le terrain du musée Ireland House. Enfin, pour que ce projet reste centré sur la communauté, ils font don de ce qu’ils récoltent dans le potager du musée à la banque alimentaire de Burlington.

David Lynch

St. Michaels University School, Victoria, Colombie-Britannique

Au cours des six dernières années, David Lynch a mis au point une approche de l’enseignement du cours de sciences sociales 10 de la Colombie-Britannique qui s’étend sur toute l’année et s’articule autour de projets en plusieurs étapes. Le projet « Through their Eyes » (à travers leurs yeux) permet aux élèves de se familiariser avec les concepts de la pensée historique en explorant l’histoire du Canada au vingtième siècle à travers les expériences réelles de plus de 225 Canadiens (extra)ordinaires. Ces personnes de tous horizons et leurs expériences diversifiées ouvrent une fenêtre sur le passé, humanisent les événements de notre histoire et apportent aux élèves un matériel concret qu’ils utilisent pour évaluer, remettre en question et même développer leurs propres explications et récits historiques.

Debbie Mar

Sema:th Elementary School, Abbotsford, Colombie-Britannique

Grâce à une approche créative et interdisciplinaire et guidée par une profonde détermination, la classe de troisième/quatrième année de Debbie Mar a rendu hommage aux anciens combattants locaux de la Seconde Guerre mondiale en racontant aux élèves de leur école et à la communauté  l’amitié spéciale qui s’est formée entre le Canada et les Pays-Bas, et les sacrifices consentis par les citoyens canadiens. Le projet « Tulip » a fleuri en 2018 avec la réception de 75 bulbes de tulipes rouges « Liberator » de la BC Agriculture in the Classroom Foundation, commémorant le 75e anniversaire de la libération des Pays-Bas pendant la Seconde Guerre mondiale. Un film percutant, The Tulip Project, documentant l’apprentissage des élèves, a conquis le cœur des Canadiens. Inspirés par les classes précédentes, les élèves continuent de porter le flambeau de l’éducation, de la commémoration et du souvenir. Le projet Tulip fleurit encore aujourd’hui.

Christopher Martinello

St. Theresa of Lisieux Catholic High School, Richmond Hill, Ontario

Le projet de la classe de Christopher Martinello s’intitule le Wendat Village Educational Archaeology Outreach Program (programme de sensibilisation à l’archéologie éducative du village Wendat). Avant la fondation de l’école, des archéologues ont fouillé un site archéologique du village Wendat sur le même terrain. Le projet a permis de créer un nouveau cours d’études archéologiques. Les élèves ont recréé des technologies autochtones, telles que des « propulseurs » de lances atlatl, et les ont testées sur le terrain de l’école. La Ontario Archeological Society et le Toronto Star ont présenté le projet dans leurs publications. Les élèves ont construit une salle d’exposition dans le hall de l’école pour présenter des reproductions d’artefacts, rédigé des articles d’une page sur le projet pour l’annuaire de l’école et contribué à la reconnaissance des terres sur lesquelles est sise l’école en collaborant avec les partenaires de la communauté autochtone membres du conseil scolaire. Les élèves ont participé à l’élaboration d’une demande couronnée de succès auprès de la Fiducie du patrimoine ontarien en vue de créer une plaque historique pour commémorer le village Wendat.

Jessica McIntyre

Glebe Collegiate Institute, Ottawa, Ontario

Jessica McIntyre a créé le projet True North afin d’amener ses élèves à effectuer des recherches de documents primaires, à remettre en question les versions acceptées de l’histoire canadienne et à transmettre ces histoires — la vérité du True North (ou vrai nord) — au reste du pays. Au cours des trois dernières années, les élèves du cours d’anglais et en immersion française de sa classe d’histoire canadienne de 10e année ont découvert des histoires inédites de la Grande Guerre en étudiant la vie des infirmières militaires canadiennes, des membres du 2e Bataillon de construction et des récipiendaires des médailles de la Grande Guerre conservées au Musée canadien de la guerre. L’étude de ces documents permet de raconter une histoire et de commémorer un personnage de cette époque pour son sacrifice et sa bravoure extraordinaires.

Véronique Picard et François Desmarais

École secondaire De Mortagne, Boucherville, Québec

Le projet multidisciplinaire « Tissés serrés » est un survol du cours d’histoire de troisième secondaire, en parcourant les événements, les personnages et les us et coutumes, de Jacques Cartier en 1534, à Lord Durham en 1839. En combinant l’histoire et les arts et en y ajoutant la francisation, l’anglais et le français, environ 200 élèves, dont 135 comédiens, musiciens, chanteurs, costumiers, décorateurs et régisseurs, ont présenté une comédie musicale inédite devant 1 800 spectateurs. Avec la participation des artistes Alexandre Belliard et Marc Angers, la chanson « Pierre Boucher – L’idéaliste » fut composée en classe, enregistrée en studio, jouée lors des trois représentations et sera du prochain album Légende d’un peuple, Tome 10.

Adèle Robitaille et Julien Baby-Cormier

École Saint-Michel, Québec, Québec

Nous sommes deux enseignants qui avons à cœur de faire vivre à nos élèves des activités significatives. En univers social, cela correspond à s'interroger au sujet des transformations et des enjeux liés aux lieux. Il nous semblait donc pertinent que nos élèves s’approprient l’histoire de leur quartier de 1900 à aujourd’hui en explorant le territoire directement. À la façon d’enquêteurs, les élèves ont fait des collectes d’informations sur des sujets directement reliés aux enjeux de leur quartier pour ensuite être en mesure de présenter le fruit de leurs découvertes à l’écrit comme à l’oral. Pour ce faire, nous avons bénéficié de ressources hors pair de la collectivité. M. Jean-Louis Vallée, président de la Société d’histoire de Sillery, et M. Daniel Deschesnes, conseiller pédagogique à la commission scolaire, nous ont offert leur précieuse expertise. Ainsi, nous avons pu démontrer aux élèves que c’est en collaborant avec la collectivité qu’il est possible de faire des apprentissages riches de sens.

Michele Schwab

Balcarres Community School, Balcarres, Saskatchewan

Michele Schwab a dirigé un projet englobant la préservation des connaissances traditionnelles, l’engagement communautaire, l’habilitation des aînés et les liens intergénérationnels, et faisant appel à des kehte-aya (anciens ou porteurs de connaissances) pour recueillir leurs points de vue et leurs enseignements sur une variété de sujets. L’objectif était de saisir la signification culturelle, l’authenticité et l’impact des histoires racontées par les kehte-aya autochtones locaux. Elle a tissé des liens entre les kehte-aya et les élèves qui resteront vivants bien au-delà de ces échanges, tout en transmettant des connaissances traditionnelles à une nouvelle génération. Ses méthodes de collecte ont permis de préserver le patrimoine culturel, de promouvoir le transfert des connaissances entre les générations et d’accroître la sensibilisation à la culture. À partir de ces entretiens, les participants ont produit un balado, créé des œuvres d’art visuel qui mettent en valeur les liens qu’ont tissés les élèves, et écrit et publié des articles de magazine convaincants et explicatifs qui ont été diffusés au sein de notre communauté scolaire, de nos nations et au-delà de notre pays.

Connie Shea

St. Malachy's Memorial High School, Saint John, Nouveau-Brunswick

Connie Shea a organisé « The Hidden Histories Project », une initiative publique d’histoire et d’art menée par des élèves, qui présente des événements et des personnages historiques importants issus de communautés marginalisées et diverses du Nouveau-Brunswick et du territoire abénaquis. L’objectif du projet était de trouver et de célébrer des personnes et des événements importants qui ne figurent pas dans les manuels scolaires traditionnels et dont les récits ont été « cachés » en raison des inégalités et de la discrimination systémiques. Les élèves ont créé une série de dix cartes postales informatives et interactives couvrant des sujets tels que l’histoire des Premières Nations, l’histoire des Noirs, l’histoire des femmes et de la communauté 2ELGBTQAI+. Plus de 500 cartes postales ont été distribuées à des membres du public pour transmettre leurs connaissances et promouvoir une meilleure compréhension et appréciation des divers récits historiques qui façonnent le passé collectif de notre région.

Sarah Stewart

St. Joseph Scollard Hall, North Bay, Ontario

Sarah Stewart a demandé à ses élèves d’explorer des sujets tels que la « rafle des années 60 », la lutte des Métis pour la reconnaissance, le « livre blanc » de 1969 et la relocalisation dans l’Extrême-Arctique dans le cadre d’une campagne de sensibilisation. L’objectif de ce projet était d’amener les élèves à examiner les grands enjeux auxquels les peuples autochtones du Canada ont été confrontés et à comprendre l’influence considérable du racisme sur les politiques gouvernementales et la société. Dans la première partie de ce projet, les élèves ont rempli une fiche de planification afin de recueillir des informations sur leur sujet, de déterminer sa signification historique et d’identifier leur public cible. Les élèves ont utilisé plusieurs concepts de la pensée historique pour comprendre le contexte dans lequel ces injustices se sont produites. Dans la deuxième partie, les élèves ont rédigé une lettre de recrutement à l’intention d’un porte-parole potentiel qui pourrait leur offrir une tribune pour les aider à transmettre leur message. Dans la troisième partie, les élèves ont choisi un support médiatique (brochure, affiche, podcast, etc.) pour créer leur campagne de sensibilisation.

Nicolas M. Théoret

Collège Notre-Dame, Montréal, Québec

Le projet « Les cartes de la mémoire : le Canada dans les guerres mondiales » cherche à faire comprendre aux élèves les contributions des unités militaires canadiennes et de leurs membres pendant les guerres mondiales. Ils doivent ainsi créer une série de quatre cartes à collectionner, inspirées des cartes de baseball, en couvrant différents aspects : l'unité militaire, un membre de l'unité, un combat ou rôle de l'unité, et un lieu géographique pertinent. Se déclinant en plusieurs étapes, de la recherche historique à la conception finale des cartes, en passant par la rédaction d'une bibliographie, les visées pédagogiques du projet sont le développement de la perspective et de la pertinence historique chez les jeunes ainsi que l'amélioration de leurs compétences en recherche, en synthèse et en communication.

Laurie Thompson

Kikino School, établissement métis de Kikino, Alberta

Le projet de revitalisation a été lancé dès le début de la carrière d’enseignante de Laurie Thompson, qui a compris l’importance cruciale de mobiliser le cœur et l’esprit des apprenants. Cela s’avère particulièrement pour les apprenants autochtones et lorsqu’elle est retournée enseigner dans sa communauté natale en 1998, elle a constaté l’absence de wahkohtowin (relations) entre l’enseignant, l’élève, la communauté et la culture. Les politiques d’assimilation associées aux pensionnats ont dénaturé l’amour des enfants autochtones pour l’apprentissage, un phénomène qu’elle peine à décrire. Le projet réunit les élèves et les anciens, explorant à la fois les expériences culturelles traditionnelles et l’histoire de la communauté. Ce projet n’est que le début du parcours des établissements métis de l’Alberta pour redonner sa valeur au mot « école » et en faire un lieu sain et propice à l’apprentissage, où la culture et les langues de la communauté trouvent leur place. Nous pouvons tirer des leçons de l’histoire.

Suzanne Uher

Traditional Learning Academy Online, Surrey, Colombie-Britannique

Le projet des tables rondes canadiennes met en lumière les principaux problèmes du Canada « d’aujourd’hui », tout en permettant aux élèves de Suzanne Uher d’incarner (temporairement) divers hommes politiques canadiens. Les élèves suivent un module de 8 semaines au cours duquel ils choisissent le principal parti politique canadien auquel ils souhaiteraient appartenir, puis un député de ce parti (actuel ou ancien) qu’ils voudraient présenter au reste de la classe. En petits groupes, ils font des recherches sur un dossier dont ils deviendront les experts et qu’ils défendront dans le cadre d’un débat. Individuellement, les élèves rédigent des articles de presse, au nom de leur député choisi, afin d’approfondir leurs connaissances. Ces articles seront ensuite réunis dans un journal de classe, The Hill Times. Débattre en étant « vrai » est certainement le point culminant du projet pour les élèves, puisque l’activité leur permet de plonger dans l’histoire du Canada et dans l’actualité.

Jason Vander Meulen

Waterloo Collegiate Institute, Waterloo, Ontario

Dans le cadre du projet d’histoire de 10e année de Jason Vander Meulen, les élèves ont élaboré un « argumentaire d’investisseur » pour une invention du début du 20e siècle. Cet argumentaire est utilisé comme un moyen créatif pour communiquer des faits historiques reposant sur l’histoire récente et régionale de Waterloo. En effet, la région est le berceau du BlackBerry et de nombreuses pépinières d’entreprises ; le secteur technologique est depuis longtemps un moteur important de la communauté. Après avoir exploré avec ses élèves l’histoire régionale de l’innovation et les principaux éléments de la présentation d’une entreprise en démarrage, Jason Vander Meulen a présenté le concept de technologies perturbatrices et en a donné quelques exemples modernes. Les élèves ont effectué des recherches sur une invention ou une innovation datant de la première moitié du siècle dernier. Ce travail devait également porter sur les modes de vie et l’histoire sociale. Cette démarche a permis aux élèves d’adopter une approche immersive. En équipes, les élèves ont développé un personnage historique et son dossier de présentation, tout en intégrant à ce travail les résultats de leurs recherches.

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