Un recensement en deux temps
Comparé aux technologies de pointe et à l’expertise statistique sur lesquelles reposera le recensement de mai 2021 au Canada, celui de 1666 en Nouvelle-France était plutôt rudimentaire.
Le premier recensement effectué dans ce qui constitue aujourd’hui le Canada faisait appel à une poignée de commis, armés de plumes, de bouteilles d’encre et de feuilles de papier, arpentant les communautés agricoles et petits villages de la Nouvelle-France éparpillés le long du fleuve, et principalement en plein cœur de l’hiver. Leur entreprise de recensement des quelques milliers de colons a pris des mois.
Toute personne qui a des racines profondes dans le Québec français peut retracer ses ancêtres, nommés et identifiés sur le « Rolle des familles » de 1666 — mes propres enfants peuvent le faire, mais du côté de leur mère uniquement. Pour le reste d’entre nous, le recensement est en quelque sorte une rencontre avec la population d’une nouvelle colonie : maris et femmes avec leurs nombreux enfants, et à l’occasion, quelques hommes engagés dans les petites fermes rognées sur la forêt. Les seigneurs, les cordonniers, les prêtres missionnaires et les sœurs enseignantes, les commerçants et les autres partageaient un paysage qui forme l’image que nous avons de la Nouvelle-France : des maisons de pierre et de bois à toits pentus, des fermes et des terres cultivées, éparpillées sur les berges du fleuve, et la forêt, encore omniprésente.
Le recensement de 1666 en Nouvelle-France peut être associé à deux hommes, dont l’un n’est né que 250 ans plus tard.
Jean Talon ordonne la tenue d’un recensement
Le censeur officiel, celui qui était là en 1666, est Jean Talon. Talon était un des puissants administrateurs de la colonie, appelés intendants, sur lesquels comptait le roi de France Louis XIV pour gérer son royaume. Le roi venait de reprendre sa colonie des mains d’une compagnie privée et Talon était l’homme de la situation pour y remettre de l’ordre. Envoyé à Québec à titre de premier intendant de la Nouvelle-France, Talon, âgé de moins de 40 ans, débarque dans la colonie en septembre 1665.
Il s’acquitte de ses nombreuses affectations avec dynamisme. Il y a les troupes du roi à approvisionner pour les aider à faire face au plus grand rival de la colonie, la puissante Confédération Haudenosaunee. Il y a les finances de la colonie à remettre en ordre. Il y a un système judiciaire à mettre en place. Il y a des lois et des règlements à rédiger. Il y a le commerce de la fourrure à encadrer, des entreprises locales à soutenir et une agriculture à diversifier.
On lui demande également, lorsqu’il en a l’occasion, de visiter les colonies et d’en rendre compte. Il s’attaque à cette tâche quelques mois après son arrivée.
Talon n’avait jamais organisé de recensement. En 1666, le projet était pratiquement inédit. La France elle-même n’avait jamais tenu de recensement et Talon n’avait aucun modèle à suivre à cet égard. Mais en janvier, ses censeurs — dont on ne connaît pas l’identité — ont commencé à noter qui vivait dans la colonie, ménage par ménage, en répartissant les données recueillies sur trois colonnes : nom, âge et profession, métier ou lien avec le chef de famille.
Le recensement se déroule pendant l’hiver le plus froid et le plus neigeux en trente ans. Mais un recensement en hiver a ses avantages. En effet, les colons restent près de chez eux et personne ne viendra compliquer le décompte en arrivant dans la colonie ou en la quittant en plein recensement.
Les censeurs, qui doivent toujours garder une bouteille d’encre dégelée à portée de main, finissent par remettre leurs résultats à Talon, qui envoie le tout à son patron à Versailles, en France, le puissant ministre du roi, Jean Baptiste Colbert.
« Évidemment, il y aura quelques omissions », admet Talon dans une note qui conclut le recensement. Il en promet cependant un second, plus précis, peu de temps après, mais se targue d’avoir établi par ce travail les bases de la colonie. La Nouvelle-France compte 3 418 hommes, femmes et enfants, déclare-t-il — un petit nombre après cinquante ans de colonisation, mais une base solide sur laquelle bâtir.
Le partenaire silencieux de Talon
Les historiens et spécialistes de la généalogie apprécient le niveau de détail du premier recensement de Talon en Nouvelle-France, mais y décèlent plus d’erreurs que Talon n’était prêt à l’admettre. À Québec, le recensement englobe les prêtres, les nonnes et d’autres religieux, mais à Montréal, ils sont presque tous exclus. La plupart des officiers du roi, incluant Talon et le gouverneur lui-même, Daniel de Rémy de Courcelle, en sont également exclus. Parmi les colons ordinaires, certains noms sont absents et les âges sont omis. Certaines personnes sont comptées deux fois et de nombreuses familles sont entièrement écartées. Même le résultat final du décompte se révèle peu fiable. Talon rapporte 3 418 personnes en tout, mais on ne compte que 3 246 noms sur le « Rolle des familles ». En retirant les doublons et en corrigeant certaines erreurs, on arrive à un résultat de 3 173 personnes.
Ce n’est que 300 ans plus tard que Talon trouvera un partenaire de taille. L’achèvement du recensement de 1666 est en fait le travail d’un historien remarquable du 20e siècle.
Les collègues historiens de Marcel Trudel l’appellent « celui qui connaît tous ceux qui ont habité la Nouvelle-France par leur prénom ». Trudel voit le jour dans un village au nord de Trois-Rivières, au Québec, en 1917 et devient orphelin à l’âge tendre de cinq ans. Il constate que sa vie est somme toute très similaire à celle des Trudel que l’on trouve dans le recensement de Talon. Lui aussi grandit dans une communauté isolée, rurale et traditionnellement catholique. Pendant sa jeunesse, de nombreuses traditions et de nombreux usages qui remontent à l’ancien régime de la Nouvelle-France ont encore cours. Ses mémoires, qu’il écrira vers la fin de sa vie, soulignent à quel point les gens comme lui ont été façonnés par les 17e et 18e siècles.
Lorsque Trudel étudie l’histoire du Québec, dans les années 1940, il refuse de laisser les traditions dont il a hérité définir l’histoire de la Nouvelle-France. Dans sa jeunesse, les prêtres présentaient essentiellement la colonie comme un lieu saint, un paradis perdu.
Trudel et d’autres de sa génération, qui se rebellent contre cette version cléricale de l’histoire, deviennent d’ardents acteurs de la Révolution tranquille du Québec. Trudel voulait avoir la liberté d’examiner l’histoire « objectivement », libre de tout contrôle de l’Église. L’histoire est une « quête perpétuelle », et non un sermon, déclare-t-il. Elle doit être fondée sur des faits et non sur la foi. La passion de Trudel pour les faits mènera à des résultats controversés, notamment dans son étude révolutionnaire sur l’esclavage en Nouvelle-France, publiée en 1960. Sa franchise heurte les hommes d’Église, qui continuent de contrôler les universités et les maisons d’édition où il enseigne et publie. Il finit par trouver une certaine liberté dans les universités de l’Ontario.
Le recensement Talon-Trudel
Pour créer une nouvelle histoire de la Nouvelle-France qui reflète sa passion pour les données et les faits, Trudel veut savoir avec précision qui habitait la colonie aux premiers jours du gouvernement royal. Il ne croit pas que Talon ait pu recenser tous les habitants de la colonie en 1666 et décide de monter son propre dossier.
Comme j’ai moi-même déjà mené des recherches historiques, je dois ici souligner le côté délirant et terriblement ambitieux d’un tel projet, sans oublier l’énorme quantité de travail que cela représentait. Imaginez que vous avez déjà habité dans une petite ville. Maintenant, commencez à dresser une liste complète de toutes les personnes qui y résidaient il y a vingt ans. Il y avait peut-être un annuaire téléphonique, mais tout le monde n’avait pas forcément le téléphone. Les enfants et les non-citoyens étaient exclus des listes électorales. Les relevés fonciers ne mentionnent pas les locataires. Les journaux ne parlent pas de tout le monde. S’il n’y a pas de recensement fiable pour l’année étudiée, il n’y a pas grand-chose pour soutenir nos recherches. Bon, maintenant, essayez de faire la même démarche, mais en remontant 300 ans dans le temps, à une époque où la plupart des gens étaient analphabètes et où l’imprimerie était inexistante.
Trudel passera des années dans les presbytères du Québec à défricher les anciens registres des baptêmes, des mariages et des enterrements, et consacrera presque autant de temps à parcourir les relevés des concessions de terres de la colonie. À partir de la quantité impressionnante de données ainsi recueillies, il croit être en mesure de combler les lacunes du recensement.
Il découvre également la façon dont le recensement a été effectué. En constatant ici et là qu’un vieil homme a été compté avant son décès en janvier, ou qu’un enfant a été compté avant sa naissance, en mai, Trudel comprend que les censeurs ont travaillé de manière simultanée, dans toute la Nouvelle-France, et ce, pendant plusieurs mois. Les habitants de Québec ont été recensés de janvier à juin, mais le décompte dans les colonies entourant la ville se termine en mars. La région de Montréal est également recensée en mars, mais dans la région de Trois-Rivières, les censeurs travaillent de janvier à mai.
On pourrait penser que les censeurs ont procédé rue par rue, et ferme par ferme. Mais Trudel, qui connaît bien les documents de concession de terres et les registres des paroisses, constate que le recensement de Talon dans chaque communauté ne suit pas une logique géographique. Peut-être que les censeurs se sont simplement installés sur le parvis de l’église le dimanche et recensaient les familles qui s’y rassemblaient pour la messe.
Par contre, on en apprend beaucoup sur la hiérarchie. La Nouvelle-France n’était pas une société égalitaire. Dans chaque communauté, les censeurs établissaient la liste des officiers royaux, des seigneurs, des membres du clergé et d’autres notables, en premier lieu, et ensuite venaient les gens du peuple.
Le premier nom figurant sur le recensement est celui de François de Laval, l’évêque de Québec. Le dernier est celui de Pierre Constant, 26 ans, récemment arrivé dans la colonie, célibataire et n’ayant encore aucun métier.
Grâce aux travaux de Trudel, le premier recensement canadien se transforme en deux recensements. Le premier, celui de Talon, est le décompte effectué à l’hiver et au printemps de 1666. Le deuxième, publié en 1995, est la version révisée de Trudel. Il a fait plus que corriger les noms, les âges et d’autres détails; il a également ajouté les noms que les censeurs avaient omis dans chaque communauté — 70 familles au grand complet, soit un dixième de toutes les familles de la colonie, et des douzaines de personnes.
Enfin, la version de Trudel comprend 4 219 personnes habitant dans la colonie de Talon, en 1666. Trudel a fait croître la population de la Nouvelle-France de plus de 25 %.
Ce que nous dit le recensement
Qu’a-t-on appris de la collaboration Talon-Trudel sur ce projet déployé en colonie canadienne?
En premier lieu, la colonie était assez limitée. Après un demi-siècle, les 4 200 colons de la Nouvelle-France ne sont pas de taille par rapport aux 75 000 colons déjà établis dans les colonies anglaises, qui deviendront les États-Unis. Le recensement nous explique en partie pourquoi. La seule industrie de la Nouvelle-France est le commerce de la fourrure, mais à part quelques marchands de Montréal, le recensement nous apprend que très peu de colons s’adonnent à ce commerce. Le commerçant de fourrures et futur fondateur de la Compagnie de la Baie d’Hudson, Médard Chouart des Groseilliers, figure dans le recensement de 1666, même s’il est à cette époque en Angleterre avec son partenaire, Pierre Radisson, alors « absent du pays ». Mais surtout, le commerce de la fourrure en 1666 relève essentiellement des Premières Nations et d’une poignée de marchands français. Cette activité s’étendra plus tard sur la moitié du territoire de l’Amérique du Nord, mais elle ne procure pas d’emploi au plus grand nombre.
Déjà, les gens de la Nouvelle-France vivent à distance des peuples autochtones d’Amérique du Nord. À Trois-Rivières, le recensement identifie Pierre Couc et sa femme algonquine, Marie, les deux dans la trentaine, avec leurs quatre enfants; mais ces familles métissées sont rares. Certains des fondateurs de la Nouvelle-France avaient anticipé un métissage entre les Français et les Autochtones, mais on observe cette situation surtout dans le cas des colons attirés à l’intérieur des terres par le commerce de la fourrure, et dont les enfants grandissent dans les communautés Wendat, Ottawa ou Cri de leur mère. En 1666, la colonie occupe essentiellement la vallée du Saint-Laurent. Les territoires des groupes autochtones alliés et rivaux se situent partout ailleurs, et sont indépendants de la Nouvelle-France. Même les communautés autochtones à proximité ne figurent pas dans le recensement.
Le grand nombre de familles dont le chef est identifié dans le recensement comme un « habitant » — ce qui signifie généralement qu’il possède une terre — confirme que la Nouvelle-France est déjà un territoire rural et agricole. En 1666, le paysage des berges du fleuve, de la ville de Québec jusqu’à l’île de Montréal, est composé de fermes avec leurs champs de blé, d’avoine et de sarrasin, fraîchement défrichés, de quelques animaux d’élevage et de vastes forêts, qui approvisionnent les colons en bois de chauffage. Comme il n’y a pas vraiment d’autres moyens de subsistance, la Nouvelle-France devient une colonie d’agriculteurs. Les agriculteurs ont peu de produits à exporter et il n’y a pas beaucoup de marchés : ils sont essentiellement autosuffisants et ne possèdent pas d’argent.
Les fermes ne peuvent survivre qu’en tant qu’exploitations familiales, et le recensement révèle que les premiers jours de la Nouvelle-France sont « dangereusement » masculins. Les hommes sont près de deux fois plus nombreux que les femmes dans le recensement. Pour chaque famille, il y a une longue liste de jeunes hommes célibataires prêts à retourner en France s’ils ne parviennent pas à se marier.
Pour éviter ces départs massifs, le gouvernement commence à recruter des filles à marier et, par la suite, les Filles du roi. Ces jeunes femmes, souvent orphelines ou sinon sans famille et vulnérables en France, préfèrent un billet vers la Nouvelle-France à l’incertitude de leur vie à la maison.
Elles trouvent presque toutes un mari et leur nom figure dans le recensement. Françoise Heuché, 22 ans, arrive en 1664 et épouse Guillaume Beaupré, 23 ans, fils d’un colon, en octobre. Elle est comptée dans le recensement avec lui et leur nouveau-né, Nicolas. Marie Martin, qui a tout juste 16 ans, arrive avec son frère à peu près en même temps que Jean Talon en 1665, se marie en février 1666 et est recensée avec son nouveau mari, Jean Lavallée, un habitant de 24 ans.
Ces femmes recensées, ainsi que plus de 700 autres jeunes femmes qui arriveront au cours des décennies suivantes, ont assuré la survie et l’avenir de la Nouvelle-France. En meilleure santé, mieux logées et nourries, et mariées plus jeunes que leurs consœurs en France, ces femmes et leurs filles élèveront de grandes familles. Pendant plus d’un siècle, la colonie connaîtra un taux de fertilité bien supérieur au « baby boom » des années 1950. Ces nombreux enfants assurent la croissance rapide de la colonie et se retrouvent dans les arbres généalogiques d’un très grand nombre de Québécois « de souche ».
Cependant, comme dans toutes les sociétés prémodernes, le quart des enfants nés en Nouvelle-France décèdent avant leur première année et de nombreuses mères meurent en couches. La version du recensement de Trudel, auquel il a ajouté les dates de naissance et de décès, contient les noms des enfants nés, baptisés et enterrés dans les jours suivants. Le recensement comprend également de nombreux jeunes pères qui se sont remariés après la mort de leur première femme lors de l’accouchement. Les hommes aussi meurent jeunes, à la guerre, de maladie ou dans des accidents, et les veuves ayant une ferme et de jeunes enfants doivent se remarier sans tarder. Les familles ainsi recomposées abondent dans le recensement.
Talon, bureaucrate à l’agenda très rempli, n’a pas grand-chose à dire sur ce que révèle le recensement au sujet de la colonie. Marcel Trudel, homme de faits, garde également une certaine réserve. Mais il fournit un indice sur le type d’hommes et de femmes qu’étaient ses ancêtres.
Les censeurs croyaient que les gens viendraient à eux et n’ont donc pas fait de porte-à-porte. Selon Trudel, les centaines de personnes qui n’ont pas été recensées sont celles qui ont décidé de ne pas se présenter. Elles croyaient peut-être que si le roi prenait leurs noms, c’était sans doute pour les taxer ou les contrôler d’une façon ou d’une autre. Ces premiers colons étaient trop indépendants pour se laisser avoir ainsi, un peu rebelles, et peu enclins à faire ce qu’on leur demandait. Peut-être que Marcel Trudel, qui mettait en doute l’histoire reçue de la Nouvelle-France, était un peu comme ses ancêtres après tout.
Colbert, le puissant ministre de Louis XIV qui avait envoyé Talon en Nouvelle-France, lui a demandé un recensement pour se faire une idée des « forces » de la colonie. Il entendait sans doute par là sa capacité à subsister à ses besoins et à se défendre. Tous les recensements visent un but pratique. En 2021, comme en 1666, toute planification judicieuse dépend de données de recensement fiables.
Tous ceux qui ont mené des recherches sur leur famille ont peut-être eu un choc en tombant soudainement sur le nom d’un ancêtre dans des dossiers officiels et compris la signification personnelle que peut prendre un recensement, outre sa fonction pratique. À quel autre endroit peut-on trouver le nom du nouveau-né de Jean Pelletier et d’Anne Langlois, habitants de l’île d’Orléans? Il figure dans le recensement de Talon en tant que petite fille encore non baptisée, âgée de huit jours. Les révisions de Marcel Trudel nous en disent un peu plus : elle est née le 29 janvier 1666, recensée le sixième jour de février, baptisée Marie-Delphine le 7 février — et enterrée le 27 février.
L’HISTOIRE DES RECENSEMENTS AU CANADA
- Entre 1666 et 1867, près d’une centaine de recensements sont entrepris dans diverses régions de ce que l’on appelle aujourd’hui le Canada.
- La province du Canada adopte la pratique d’entreprendre un recensement tous les dix ans en 1851. D’autres provinces et le gouvernement fédéral suivent graduellement cette norme.
- La tenue d’un recensement tous les dix ans est prévue dans la Constitution du Canada. Un décompte fiable et fréquent de la population est requis pour garantir une représentation adéquate au Parlement et dans les assemblées législatives provinciales.
- Depuis 1956, un recensement moins détaillé est mené tous les dix ans, à cinq ans d’intervalle avec le grand recensement.
- Les questions du recensement changent régulièrement, selon l’intérêt que portent les décideurs aux affiliations religieuses, à la langue, à l’ethnicité, à l’éducation, à l’emploi, au revenu et à d’autres questions.
- Toute l’information recueillie dans les recensements canadiens depuis 1921 est maintenant accessible au public. De nombreux recensements ont été numérisés et peuvent être consultés, grâce au travail des services de généalogie et de bénévoles.
- En 2006, Statistique Canada déclare que les lois sur la protection des renseignements personnels l’obligent à détruire toutes les données brutes sur les Canadiens obtenues dans le cadre du recensement. Seules les conclusions générales seront conservées et les chercheurs de demain ne pourront plus consulter les fins détails du recensement de 2006.
- En 2011, après des plaintes accusant le gouvernement d’utiliser le recensement pour espionner les Canadiens, la forme longue et détaillée du recensement a été déclarée volontaire plutôt qu’obligatoire, et de nombreux Canadiens ont refusé d’y répondre. Les données de 2011 auront besoin du type de révisions et de corrections que Marcel Trudel a apportées au recensement de Jean Talon en 1666.