La pensée historique est la base de l’étude de l’histoire à tous les niveaux scolaires. Sans elle, une conclusion tirée sur l’histoire devient, au mieux, une opinion éclairée et, au pire, un commentaire trompeur. Pour certains, les concepts de la pensée historique semblent complexes, voire réservés à une élite intellectuelle dans une tour d’ivoire. Il n’en est rien! La pensée historique est simple à appliquer. Six concepts ont été élaborés pour appliquer la pensée historique. En voici un résumé pratique (et des exemples) :
Quels faits, personnages ou tendances sont importants à retenir? Il est vrai que la quantité d’information peut être déroutante! Pourtant, la réponse est simple : si l’on peut relier un fait à une tendance plus large qui contribue à notre vie d’aujourd’hui, c’est pertinent.
Exemple : est-ce que la poupée Barbie est importante, historiquement ? Si l’on étudie la Guerre du Viêt-Nam, probablement pas. Mais si l’on étudie la vie des fillettes américaines des années 1980, elle devient capitale!
Une source primaire, c’est ce qui est produit par les acteurs de l’époque que l’on étudie. Pour la Deuxième Guerre mondiale, ce sera un uniforme, un article de journal de l’époque, une affiche de propagande, le témoignage d’une personne qui l’a vécue, etc. L‘important, c’est de replacer cette source primaire dans son contexte!
Exemple : une publicité pour la poupée Barbie. Qui a écrit cela? Quand? Pour quelle raison? Quelles sont ses caractéristiques en comparaison à d’autres publicités?
Dans l’histoire, les choses qui changent attirent souvent l’attention. Pourtant, ce qui demeure inchangé est aussi important! En étudiant l’histoire, il faut donc déterminer ce qui est différent, mais aussi ce qui est semblable entre deux lieux ou deux époques.
Exemple : une nouvelle poupée Barbie astronaute. Ce nouvel habit est bien important pour comprendre l’époque! Pourtant, la forme de la Barbie, ses cheveux ou son visage n’ont pas changé à ce moment.
Pour bien comprendre un pan de l’histoire, il faut absolument se demander « pourquoi c’est arrivé? » et « qu’est-ce que ç’a causé? ». En événement n’est pas sorti de nulle part! Chaque petit bout de l’histoire a des causes et des conséquences. À vous de les trouver!
Exemple : l’invention de la poupée Barbie? Pourquoi son inventeur l’a-t-il inventée? Voulait-il faire plaisir aux enfants, ou plutôt gagner de l’argent? Un peu des deux? De plus, qu’est-ce que la Barbie a changé dans la vie des enfants et dans celle des fabricants de jouets?
Le plus souvent, pour comprendre un pan de l’histoire, il faut se mettre dans la peau des gens qui y ont vécu. Ils avaient des idées différentes, des motivations différentes, des conditions de vie différentes.
Exemple : Pourquoi n’y avait-il pas de Barbie astronaute, médecin ou ingénieure en 1960? C’est que les gens avaient des valeurs différentes des nôtres. En faisant l’effort de comprendre ces valeurs, l’historien peut ensuite…
Dans le passé, il y a eu des événements atroces : esclavage, génocides, emprisonnements racistes, etc. Pourtant, le travail de l’historien est de rester neutre, de relater les faits et d’en comprendre les circonstances.
Exemple : La Barbie de 1960 n’était jamais ingénieure, médecin ou astronaute. Doit-on dire que la société d’alors était sexiste? Non, car ce n’est pas le travail de l’historien. Est-ce que cela veut dire que l’historien pense qu’hommes et femmes étaient égaux à cette époque? Non plus, car l’historien ne porte pas de jugement sur l’histoire.
Pour en savoir plus sur les concepts de la pensée historique et pour d’autres exemples de son application, visitez le site Web du Projet de la pensée historique!
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