Recréer les objets du passé
On dit que pour comprendre quelqu’un, il faut marcher dans ses souliers. Mais si on commençait par fabriquer ces souliers? C’est l’idée derrière le projet des enseignants d’une école secondaire du Québec, Jean-Pierre et Christian Lagueux.
Les enseignants demandent aux élèves de créer une réplique d’un objet de la Nouvelle-France, un objet qui aurait été fabriqué, de A à Z, par les colons ou les Amérindiens qui s’adonnaient au commerce avec les Français. Il peut s’agir d’une ceinture wampum, d’un bol, d’un meuble ou encore d’un morceau de vêtement.
« Ils doivent faire une recherche sur ces objets, utiliser des matériaux authentiques et même déterminer le type de bois qui était employé à l’époque, mentionne Jean-Pierre Lagueux. Ils devront également produire une carte descriptive accompagnant leur objet. »
À la fin de l’année scolaire, les meilleures reproductions sont choisies parmi celles de toutes les écoles participantes et exposées à la Maison de la découverte des Plaines d’Abraham, à Québec, grâce à un partenariat avec la Commission des champs de bataille nationaux.
Le projet, lancé par les frères Lagueux il y a 15 ans à la commission scolaire Beauce-Etchemin, au Québec, est maintenant proposé dans près de 15 écoles de plusieurs commissions scolaires. Les frères ont gagné le Prix d’histoire du Gouverneur général pour l’excellence en enseignement en 2004.
En vue du 150e anniversaire de la Confédération, l’an prochain, ils ont décidé d’élargir la portée du projet en prolongeant la période au-delà de l’époque de la Nouvelle-France.
« Les élèves pourront reproduire des affiches de recrutement de la Première Guerre mondiale, créer des objets liés à l’immigration dans l’Ouest ou propres aux populations indigènes de cette région, explique Christian Lagueux. Ce sera une toute nouvelle dynamique. »
Les projets s’accompagnent de prix en argent pour les élèves, sans compter la chance de voir leur œuvre exposée dans un musée! En outre, ils auront approfondi leurs connaissances sur la façon dont on vivait dans le passé.
« Les élèves s’en souviennent, ajoute Christian Lagueux, car ils auront fabriqué cet objet de leurs propres mains. »
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