Collier de wampum d’alliance militaire
Les wampums sont confectionnés avec des perles tubulaires mauves et blanches fabriquées à partir de coquillages marins. Les Autochtones des forêts de l’Est acquéraient ces perles par la traite et les tissaient en colliers de différentes tailles qu’ils échangeaient dans leurs relations diplomatiques.
Les colliers servaient entre autres à communiquer des messages importants et significatifs de par leurs symboles. Un messager orateur les livrait au destinataire afin d’appuyer ses paroles et ainsi les rendre légitimes. Les wampums ont joué un rôle politique de premier plan aux 17e et 18e siècles pour souligner les différents pactes, alliances et traités conclus entre les peuples autochtones et les puissances coloniales européennes. La Nation huronne-wendat, semi-sédentaire et matrilinéaire, considérait les wampums comme des « colliers de vérité ».
Des sources d’histoire écrite et orale suggèrent que des représentants du roi George III d’Angleterre ont présenté ce collier de wampum aux Wendats (et possiblement aux Sept-Nations du Canada, une confédération autochtone regroupant les nations établies le long de la vallée du Saint-Laurent, dont les Wendats) quelque part dans la seconde moitié du 18e siècle lorsque ces derniers se sont alliés aux Britanniques dans leur conquête du Nord-Est de l’Amérique.
La figure centrale de ce collier de wampum symbolise une hache de guerre livrée aux alliés autochtones par les autorités britanniques. En l’acceptant, ceux-ci se sont engagés à défendre les intérêts du roi en cas de litige ou de conflit armé. C’est dans cet esprit d’assistance réciproque que ce collier de wampum a été apporté à Londres par le Grand Chef huron-wendat, Nicolas Vincent Tsawenhohi, lors de sa rencontre avec le roi George IV en 1825. Le collier de wampum était destiné à rappeler aux Britanniques leur alliance militaire avec les Wendats et la promesse de l’Angleterre de protéger et de sécuriser la jouissance de leurs droits et privilèges de même que la possession de leurs terres ancestrales.
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