La Nation huronne-wendat était, au début du 17e siècle, une confédération de quatre à cinq nations [Nations de l’Ours (Hatindiawanten), du Rocher (Yärendahrönon), de la Corde (Hatingênnoniahahk), du Chevreuil (Tahonhtayenrat) et des Marais (Ataronchrönon)]. La confédération était composée de plusieurs milliers de personnes et leur territoire s’étend de la péninsule de Gaspé, dans le golfe du Saint-Laurent, sur les deux rives du fleuve, jusqu’aux Grands Lacs.
Dans la province de Québec, le territoire ancestral des Wendat porte le nom Nionwentsïo, qui signifie « Notre magnifique territoire ». Au 19e siècle, la colonisation et la création de clubs privés, entre autres choses, rendent difficile la pratique des activités coutumières des Wendat sur le Nionwentsïo. Afin de revitaliser l’économie de Wendake et sans cesser la pratique de leurs activités traditionnelles sur leur territoire, les Wendat se tournent vers la production et la vente d’objets artisanaux. Certains de ces objets, comme les coiffes, n’étaient pas vendus aux visiteurs et étaient réservés à l’usage des Wendat. Destinée à la vente ou non, chacune de ces pièces uniques démontre toute leur ingéniosité en matière de techniques de fabrication et d’ornementation.
Cette coiffe traditionnelle témoigne de cette ingéniosité wendat. Elle est composée d’un bandeau de tête en feutre et coton. Le bandeau est surmonté de plumes de dindon tordues dont certaines sont teintes en rose, et couronné de feuilles d’écorce. Les motifs qui l’ornent sont des broderies de foin d’odeur et de piquants de porc-épic.
Fabriquée au début du 20e siècle, cette coiffe fait partie de la collection Anne-Marie Sioui, conservée au Musée huron-wendat de Wendake. Elle aurait probablement appartenu à Prudent Sioui, le père d’Anne-Marie Sioui. La coiffe est assortie à la redingote de Prudent Sioui, complétant ainsi ses vêtements d’apparat.
* Nous remercions le Bureau du Nionwentsïo de la Nation huronne-wendat pour son précieux apport dans l’écriture de ce texte.
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