Bourse micmaque

Cette bourse reflète le développement de l’artisanat micmac comme source de revenus au XIXe siècle, lorsque le mode de vie de ce peuple nomade est bouleversé par la vie en réserve.

Texte par Annick Desmarais

Mis en ligne le 15 février 2023

Cette bourse micmaque, qui date d’environ 1860, témoigne du développement au 19e siècle de l’artisanat micmac comme source de revenus. Les Micmacs sont un peuple autochtone de la côte nord-est d’Amérique, faisant partie des peuples algonquiens. Ils sont principalement présents dans les provinces des maritimes et en sol gaspésien au Québec, des territoires qu’ils occupent depuis des milliers d’années.

Sous la gouvernance britannique puis canadienne, leur style de vie nomade est bouleversé. Alors confinés dans des réserves, la fabrication par les femmes micmaques de menus objets destinés à l’usage des touristes européens permet de pallier à la perte de leur économie traditionnelle soit la cueillette, la chasse et la pêche.

Pour cette bourse, de la soie et la broderie de perles de verre ont été privilégiées plutôt que les traditionnels piquants de porc-épic. Elle combine les goûts de l’époque victorienne pour de menus objets et la particularité de l’art micmac bien enraciné dans la culture des plantes et de leurs propriétés médicinales. Ce savoir-faire ancestral est représenté par les motifs floraux et l’arrangement symétrique de la double courbe évoque des formes de plantes. La bourse a été offerte à Joseph Shaw, propriétaire d’une scierie sur la rive nord du bassin de Gaspé, par les Micmacs de l’endroit.

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Lieu de conservation de cet objet : Musée de la Gaspésie.

Cet article est paru initialement en français, en 2022, dans un numéro spécial intitulé 50 Merveilles de nos musées. Le numéro spécial hors-série faisait partie du Projet Portage, une initiative de cinq ans qui visait à favoriser l’échange d’idées et de langues, et ouvrir de nouveaux horizons aux prochaines générations d’historiens canadiens.

Relié à Premières nations, Inuit et Métis