Locomotive
De 1850 à 1950, Montréal est une des plaques tournantes de la locomotive au Canada. De la métropole démarre le Champlain and St. Lawrence Railroad, premier chemin de fer au pays, ainsi que le Grand Trunk Railway of Canada et le Chemin de fer du Canadien Pacifique, les deux plus ambitieux projets du 19e siècle.
Le Canadien Pacifique fait l’acquisition de terres au nord du quartier Hochelaga de Montréal. La compagnie y construit les usines Angus afin de pouvoir s’approvisionner en locomotives et en matériel roulant. De nombreux lots sont vendus à des employés voulant construire leur résidence près de leur lieu de travail, ce qui donne alors naissance à un nouveau quartier : Rosemont.
Juste avant la Seconde Guerre mondiale, le complexe de près d’un kilomètre carré emploie près de 8 000 personnes, principalement des Canadiens français. On y assemble une vingtaine de wagons par jour et on y transforme 40 000 tonnes d’acier par année. La chaîne d’approvisionnement, de la production d’acier à la livraison des pièces, stimule le secteur manufacturier et des matières premières à Montréal.
Pendant la guerre, les usines sont converties pour l’effort de guerre et construisent entre autres 1 700 chars d’assaut Valentine destinés aux combats outre-mer. La dernière locomotive produite par les usines Angus est la 1201 CP 1944 ci-contre. Le lent déclin des réseaux de chemins de fer au profit des autoroutes à partir des années 1950 oblige le Canadien Pacifique à réduire, puis cesser ses opérations.
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