L’histoire du Canada comme vous ne l’avez jamais vue!
Le courriel d’autrefois
À l’ère de la messagerie instantanée, une carte postale écrite à la main et livrée à votre porte est un rappel bien pittoresque d’une époque maintenant révolue. Il n’y a pas si longtemps, l’envoi de cartes postales était un rituel auquel presque tous se prêtaient volontiers en vacances, et à une certaine époque, elle régnait comme mode de communication privilégié. En fait, la carte postale a été l’objet d’une longue histoire d’amour avec le Canada.
-
Vue aérienne de la ville de Québec au milieu du XXe siècle.
-
La cathédrale Sainte-Thèrese d'Avila, Amos (Québec).
-
Cheval et une charrette. À Ste-Anne-de-Beaupré (Québec).
-
Présentoir de béquilles à la basilique Sainte-Anne de Beaupré.
-
La première locomotive à vapeur.
-
Une carte postale en cuir Skidoo.
-
Le regretté docteur Herb McRea, dentiste, et Susie Lebron de Hatley, Québec. Le 19 août, 1910.
-
Ancre.
-
Calgary (Alberta).
-
Les vœux de Noël.
-
Les vœux de Noël.
-
Square Dominion, Montréal.
-
Les salutations de Canada.
-
Guelph (Ontario).
-
Cette carte a été envoyée au « gens chez eux au Nebraska » par une famille qui a déménagé dans le Centre de l’Alberta en mars 1910.
-
L’Hôtel Piazza.
-
Château Qu'Appelle, Regina (Saskatchewan).
-
Le « Huronic »
-
Hourra pour Canada.
-
Lacrosse.
-
Les tours Marconi.
-
Le Parlement de Manitoba.
-
La montagne des singes.
-
La rue Pitt, à Cornwall, en Ontario avant le grand incendie.
-
L' avenue Portage, Winnipeg (Manitoba)
-
Charlottetown (Île-du-Prince-Édouard)
-
Québec.
-
Artillerie à cheval royale canadienne.
-
Lac Slocan (Colombie-Britannique).
-
Stanfield's.
-
Ensoleillement/ombrage.
-
En 1909, la croix gammée était encore un symbole heureux et positif comme l’indique cette carte postale.
-
« J'ai peur que vous appreniez de mauvaises habitudes. Ne finissez pas par être trop - - ».
-
Des souhaits de Saint Valentin.
-
Les édifices du Parlement à Ottawa.
-
Hockey des femmes.
-
Le tissage de la toile (Québec, Canada).
-
Pont Victoria, Montréal (Québec) le 6 dec. 1905.
-
Base de Valcartier un jour de lessive. La base a été contruite au début de la Première Guerre mondiale.
-
Artère principale des magasins à rayons, rue Ste-Catherine Ouest, Montreal (Québec).
-
Ste-Anne-du-Bocage, lieu historique du cimetière des premiers colons de Caraquet.
-
Ste-Anne Beaupré (Québec), probablement au début des années 1930.
-
Vue générale, collection du collège. 13 novembre, 1907, Nouveau-Brunswick.
-
Vue près de Pulp Mill, Bathurst (Nouveau-Brunswick).
-
Pharmacie Montréal, construite au début des années 1930, conçue par l'architecte québécois Raoul Gariépy. Elle a été la première pharmacie au Canada à proposer une franchise, dont l'une a été vendue à Jean Coutu – la chaîne de pharmacies que nous connaissons bien aujourd'hui!
-
Noranda (Québec), Site des mines de cuivre et d'or.
-
Montréal éclairée la nuit (vers 1952).
-
Palais de glace – postée en 1904.
-
Le théâtre Séville vers 1910 | Montréal à l'époque des tramways.
-
Le Moulin de Dolbeau Lac St-Jean (Québec).
-
Kresge sur la rue principale, 31 Juillet 1962, Rouyn-Noranda (Québec).
-
Ce monument du Sacré-Coeur est situé à Roberval/Lac St-Jean (Québec). L'inscription "1918" laisse croire qu'il s'agit probablement d'un monument de la Première Guerre.
-
L'édifice de La Presse, au début des années 1920. Remarquez leur slogan et le nombre de lecteurs à cette époque.
-
Le couvent – Caraquet, Nouveau-Brunswick.
-
Le Royal Museum et l'hôtel Columbus. Rue principale, St-Anne de Beaupré (Québec).
La carte postale a fait son entrée au Canada le 1er juin 1871, quand le Service postal canadien a émis son premier entier postal sous forme de carte. Pré-estampillée avec un profil de la reine Victoria, elle était autrement dépourvue d’image, se vendait un sou et pouvait être livrée n’importe où dans le Dominion. L’adresse était écrite d’un côté, tandis que l’autre portait principalement des messages de nature commerciale, comme la confirmation d’une commande ou d’une date de livraison. Le Canada a été le premier pays hors d’Europe à émettre des cartes postales.
Jusqu’aux années 1890, seuls les bureaux de poste canadiens pouvaient produire et vendre des cartes postales. En 1897, un amendement à la Loi sur les postes a permis aux sociétés privées de créer des cartes postales illustrées. Cela a mené à une explosion de l’envoi de cartes postales privées, ornées de croquis, de vignettes photos et de logos d’entreprise, ce qui laissait très peu de place pour un message. Certains expéditeurs recouvraient complètement l’image de leur texte.
Initialement, il était interdit d’écrire le message du même côté que l’adresse. Au Canada, cette règle a été modifiée en 1903 et la carte postale au verso en deux parties a vu le jour. Le format était essentiellement le même que celui d’aujourd’hui. Le verso en deux parties donnait de l’espace pour écrire sur les affaires familiales, les manifestations mondaines, les problèmes de santé, les activités communautaires et les célébrations. Aujourd’hui, ces messages du passé nous donnent un aperçu d’un mode de vie maintenant révolu.
Le verso en deux parties a permis à la cartophilie (l’art de collectionner les cartes postales) de surpasser la philatélie comme passe-temps mondial pendant un certain temps. En 1900, les Canadiens ont envoyé environ 27 000 cartes postales. En 1913, ce nombre avait atteint soixante millions pour une population de 7,6 millions. (Le bureau de poste recensait ces renseignements à l’époque.)
Le recto de la carte postale pouvait montrer des œuvres d’art (sur lesquelles l’expéditeur risquait moins de griffonner un message) et permettait de reproduire des photos professionnelles de paysages avec une grande qualité. Cela a attiré l’attention d’acheteurs avertis et de collecteurs dans tous les pays, créant une demande que des éditeurs d’Europe continentale et de Grande-Bretagne se sont empressés de combler. Des sociétés britanniques ont mandaté des photographes canadiens, dont le travail était envoyé en Allemagne pour y être lithographié et coloré à la main. Le produit fini était renvoyé au Canada sous forme de cartes postales. Malheureusement, on a dû cesser de colorer les photos alors en noir et blanc à l’aide de peinture toxique au plomb après que de nombreux travailleurs, surtout des femmes, soient tombés malades.
L’âge d’or de la carte postale s’est terminée avec le déclenchement de la Première Guerre mondiale. Les cartes artistiques de haute qualité étant produites en Allemagne, elles sont devenues très chères, puis impossibles à importer. Cette situation, combinée à une hausse du coût de l’encre, a mené à la production de cartes artistiques de moindre qualité. Pour économiser, on a commencé à produire des cartes avec une bordure blanche, car il fallait moins d’encre pour les imprimer.
À mesure que les cartes artistiques sont devenues plus rares, les cartes photographiques ont gagné en popularité. Les sujets à la mode comprenaient les portraits de famille, que les descendants des gens qui y figurent gardent maintenant précieusement. De nombreux photographes canadiens inconnus mais talentueux ont documenté les peuplements, l’architecture, des activités et des scènes historiques, créant un authentique journal illustré du Canada au début du XXe siècle.
La qualité des cartes photographiques s’est graduellement améliorée. On a commencé à utiliser du papier contrecollé, qui permettait de produire des couleurs plus vives, au début des années 1930. Les cartes postales « chrome » produites selon un nouveau procédé chromatique inventé par Eastman Kodak Co. voient le jour aux États-Unis en 1939 mais ne gagnent en popularité qu’après la Seconde Guerre mondiale.
Les cartes postales demeurent populaires même aujourd’hui, en cette ère des communications instantanées. Beaucoup de gens les envoient toujours et la cartophilie demeure un passe-temps très prisé. Les collecteurs sérieux paient des centaines de dollars pour des cartes postales d’époque présentant un travail d’artiste exquis, des couleurs vives et une qualité de reproduction supérieure. De leur côté, les historiens les apprécient pour leur représentation des villes et des villages au tournant du siècle.
On peut trouver des trésors de cartes postales chez les antiquaires et les vendeurs de livres d’occasion. Elles portent le nom d’éditeurs canadiens comme Warwick Bros. & Rutter, Nerlich & Co. et Rumsey & Co. de Toronto, ainsi que F.H. Leslie de Niagara Falls (Ontario) et Stedman Bros. Ltd. de Toronto et Brantford (Ontario).
Comme témoin de l’histoire sociale, la carte postale semble posséder une valeur durable qui fait qu’elle risque peu d’être remplacée par l’éphémère courriel d’aujourd’hui.
Thèmes associés à cet article
Publicité