Sarah Carter
Edmonton (Alberta)
Imperial Plots : Women, Land, and the Spadework of British Colonialism on the Canadian Prairies explique la fondation de l'Ouest canadien en tant que colonie britanno-canadienne et révèle comment les droits de propriété ont été refusés aux femmes lors de la mise en valeur et l’occupation du territoire.
Le livre fait état des remises en cause amères sur ce que signifie être « canadien », démontrant que le genre, la race et la propriété ont été essentiels à la création de ce pays. Carter passe brillamment du niveau macro des visions nationales et impériales au niveau micro de certaines femmes.
Même si personne ne devrait être surpris que l'impérialisme ait été au cœur de la colonisation des territoires autochtones de l'Ouest, Carter expose à quel point les décideurs canadiens ont voulu exclure les femmes mariées du droit à la propriété.
En comparant avec l'Ouest américain, nous apprenons que la force de cette opposition était essentiellement canadienne. En effet, avant et après le contact, les femmes autochtones étaient les agriculteurs des Grandes Plaines. Pourtant, après l'établissement des réserves des Prairies, les femmes autochtones étaient limitées aux potagers, tandis que les hommes blancs ont pris la place qui leur revenait sur les terres.
Imperial Plots porte sur la fin du XIXe et le début du XXe siècle et traverse les limites provinciales et nationales. Sarah Carter apporte une contribution remarquable à notre compréhension de l'émergence du Canada comme pays et met en lumière les luttes en cours pour l'égalité des sexes et les droits autochtones ainsi que sur les relations humaines avec leurs environnements naturels.
La Société historique du Canada remet le Prix d’histoire du Gouverneur général pour la recherche savante.
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